Fragilité 7

Etoffer le résumé

Le résumé individuel sert de base au résumé collectif. Il est le texte de référence de l'ensemble de la classe. Il est rédigé sous la dictée de l'enseignant et permet de clarifier pour tous la trame de l'histoire. Il est enrichi par les nouveaux éléments trouvés lors de séances de travail. Ce travail se fait durant des séquences quotidiennes alliant recherches d'idées, choix, reformulation et dictée.

Au bout de quelques jours, la fin de l'histoire est recherchée. A partir de cette fin, les rebondissements qui y amènent sont imaginés.

Le cadre est à présent fixé. Le travail d'écriture peut véritablement commencer.

7. Panique

Je me dirigeai vers elle, pour lui demander mon chemin.

Je longeai une allée bordée de cercueils ouverts. Dans certains il ne restait que des os, dans d’autres des squelettes entiers; Contre un cyprès était accoudée une momie couverte de bandelettes souillées et répugnantes. A mon approche, elle déguerpit.

La personne qui arrangeait le bouquet se retourna.

Je me reconnus.

J’avais mon double devant moi.

Un soleil laiteux perça les nuages funèbres et m’éblouit. Le paysage s’évanouit ; à sa place se dressa une gigantesque forêt aux arbres ayant succombé à des bourrasques véhémentes. Les branches étaient cassées, les troncs pulvérisés ou déracinés. C’était un spectacle de complète désolation.

Dans une clairière se dressait un chêne épargné par la tempête. Devant lui, un enfant était assis. Il avait une blessure au pied.

« Enfin te voilà, me dit-il !

- Mais d’où sors-tu, je ne te connais pas, lui répondis-je !

- Je suis le héros de ton histoire. J’ai besoin de ton aide. »

J’arrivais chez moi grâce à un passage secret que le héros m’avait indiqué. Je me mis à écrire une partie de la nuit. De la sorte, mon héros devenait plus fort.

Il m’avait expliqué qu’il avait été blessé par les « Créatures ».

« Que veux-tu que je fasse lui avais-je demandé ?

- Modifie l’histoire et fais en sorte qu’elle se termine bien !

- Comment je vais savoir si j’ai réussi ?

- Tu le sauras en utilisant la pierre de bronze que je t’ai envoyée mais dont tu t’es mal servi parce que tu ne connaissais pas la formule magique. »

Il me l’avait soufflée à l’oreille.

Pendant que j’écrivais, la feuille s’envola. J’en pris une autre qui disparut quand je taillais mon crayon. La troisième flotta au dessus du sol.

Ma maison était hantée !

Je sentis que quelqu’un me tirait les oreilles. La panique me gagna. Je me réfugiai sous ma couette.

J’éprouvai soudain un chatouillement sous la plante des pieds ; cette perception devint douloureuse. Je me levai et allai dormir sur le canapé.

Le lendemain, je me réveillai dans la salle de bains sans comprendre ce qu’il s’était passé.

Sur le chemin de l’école, les « Créatures » apparurent devant moi, me bousculèrent, ouvrirent mon sac, fouillèrent dans mes poches. J’essayai de me défendre du mieux que je pus. Je hurlai pour les faire reculer et les mettre en fuite.

Les copains me demandèrent pourquoi je gesticulais ainsi. Je leur expliquai. Ils me laissèrent seul en se moquant de moi. Ils pensaient que j’étais devenu fou.

Je fis un dernier essai d’écriture pour faire disparaître les « Créatures » de l’histoire. Mais c’était trop tard !

Elles allaient envahir mon monde !