Utiliser des textes existants pour écrire (1)

Dans la nouvelle historique (voir à gauche dans "catégories")

que je viens de publier en chapitres depuis plusieurs jours,

j'ai proposé à mes élèves des extraits de textes écrits au Moyen Age.

En voici deux :

L'arrivée des marchands dans une ville 

Le chef des marchands fait entrer son convoi par la porte de la ville, en file indienne, tant la porte est étroite. La nouvelle s'en est répandue dans la ville. Le seigneur arrive et leur demande :

« D'où venez-vous, marchands ? - Nous  sommes d'Angleterre. - Quelle marchandise apportez-vous ? - Des étoffes, des toiles, des armures solides, des épées brillantes avec des poignées d'or, de l'encre, du soufre, du mercure, du poivre, du safran, des peaux, du cuir. »

D'après un chroniqueur du 12e siècle.

Les rues de Paris à la fin du 14e siècle

Les pavés des rues sont en si mauvais état qu'on ne peut y aller ni à cheval, ni en chariot sans grand danger et inconvénients. La ville a été longtemps mal tenue, sale, pleine de boue, de gravats et autres ordures que chacun abandonne devant sa porte. Ces choses déshonorent la ville et ses habitants qui, par l'infection de ces ordures, attrapent de graves maladies.

D'après la Chronique d'un voyageur

Les deux extraits ci-dessus sont présents dans le deuxième chapitre.

 Nous avons intégré plusieurs de ces textes dans l'ensemble de notre histoire, quelquefois au mot près ou en les transformant légèrement  (sous forme de dialogues par exemple).

Nous avons répété cette opération plusieurs fois au cours de l'écriture.

Nous étoffions ainsi l'histoire au fur et à mesure en la colorant d'authenticité.

En relisant aujourd'hui cette histoire, plus de dix ans après son écriture, la différence de style entre ces parties, venant de différentes sources, et nos propres écrits me semble nuire à la lisibilité du texte.

C'était la première fois que je tentais un tel exercice avec mes élèves.

Nous aurions du être moins fidèle au texte écrit et le réécrire à notre manière.

Si vous avez tenté un tel travail, comment vous y êtes-vous pris ?