En ce temps là...(3)
Suite de la nouvelle d'avant-hier. Des précisions en fin de texte.
Le chef des marchands fit entrer son convoi par la porte de la ville, en file indienne, tant la porte était étroite. La nouvelle s’en était répandue dans la ville. Le Magistrat arriva et leur demanda :
« D’où venez-vous, marchands ?
- Nous sommes d’Angleterre.
- Quelle marchandise apportez-vous ?
- Des étoffes, des toiles, des armures solides, des épées brillantes avec des poignées d’or, de l’encre, du soufre, du mercure, du poivre, du safran, des peaux, du cuir.
Paul suivit les deux marchands à travers les rues. Ils échangeaient des propos sur la ville.
« Strasbourg est une des plus nobles cités qu’il y ait dans la chrétienté. C’est une ville bien emmuraillée, avec un beau fossé d’enceinte, très bien bâtie, avec de belles rues planes et pavées, de multiples cheminées et poêles.
- J'ai été le mois dernier sur une foire dans une autre ville. Les pavés des rues sont en si mauvais état qu’on ne peut y aller ni à cheval, ni en chariot sans grand danger et inconvénients. La ville a été longtemps mal tenue, sale, pleine de boue, de gravats et autres ordures que chacun abandonne devant sa porte. Ces choses déshonorent la ville et ses habitants qui, par l’infection de ces ordures, attrapent de graves maladies. »
La caravane passa devant la douane qui est le centre du commerce de la ville, grâce à son port fluvial. Les places étaient autant de marchés spécialisés sur lesquels débouchaient des rues presque exclusivement consacrées à une activité, comme l’indiquait toujours leur nom.
Avant-hier, j'évoquais la difficulté d'avancer dans le résumé de l'histoire. Les événements s'enlisaient et l'imagination n'était guère au rendez-vous.
Sans doute était-il trop ambitieux de vouloir situer un récit à deux époques différentes.
J'ai donc centré le récit sur le Moyen Age, laissant provisoirement de côté l'Antiquité.Il était toujours possible d'y revenir plus tard.
Les témognages sur le Moyen Age à la portée des enfants étant plus importants, nous sommes repartis de ces textes pour les transformer.